Dans l’économie post-finance, les marchés de capitaux, dont la bourse, auront un grand rôle à jouer comme source de financement pour les entreprises. C’est une estimation faite le mercredi 14 avril par les acteurs du secteur. Ils prônent la nécessité d’une éducation financière.
50 millions d’euros pour rétablir les ratios
Le sous-gouverneur de la Banque de France Denis Beau a affirmé que le besoin d’apport externe de fonds propres est estimé à 50 millions d’euros pour rétablir des ratios prudents pour les entreprises présentant une situation saine avant la crise. Cette affirmation a été faite au cours d’une conférence sur les financements de marchés post-Covid en faveur des entreprises. Pour lui, une grande partie de ce montant pourrait être financée par l’appel au marché et au capital-investissement, tandis que compte tenu du nombre restreint des entreprises concernées, jusqu’à vingt milliards d’euros pourraient nécessiter l’appui d’un dispositif public.
M.Denis a souligné que l’on pourrait particulièrement souhaiter que les banques que la bourse redevienne une source de financement pour les entreprises à l’heure où les valorisations semblent favorables. Cela peut ne pas être une solution pour tous, notamment au regard des exigences de liquidités des marchés cotés obtient-on de la même source.
Il faut un grand effort de simplification des règles au sein des marchés
Agnès Lepinay, présidente de l’Observatoire du financement des entreprises par le marché (OFEM) a souligné que du côté des entreprises françaises, il y a eu énormément de progrès, mais il n’en demeure pas moins qu’il y a un fort besoin d’un accompagnement. Elle indique que la complémentarité et la fluidité entre les différentes sources de financement constitue un point essentiel pour les années à venir. Elle préconise ensuite un gros effort de simplification des règles au sein des marchés de capitaux, notamment à l’heure où l’érosion de la côte se poursuit.
M.Denis de son côté, estime que le capital-investissement a un rôle également important à jouer dans le financement des petites entreprises. Il faudra néanmoins convaincre les entreprises qui restent réticentes.